À propos de la beuh, une autre appellation de la marijuana, il faut dire que les interdictions autour de ce produit risquent d’être formelles encore quelques années dans l’Hexagone.
En effet, sans rappeler le 18ème amendement de la constitution des États-Unis, interdisant formellement le trafic d’alcool dans les années 1920-30, la prohibition qui touche le cannabis tire aussi sa force de la loi en France. Mais, est-ce qu’il y a tout de même des échappatoires ?
L’interdiction du cannabis : est-ce vraiment justifié ?
La prohibition du cannabis dans toutes ses formes se justifie pour certains par la nécessité de gérer les attitudes humaines. Mais chez les défenseurs de la beuh, cela relève d’une naïveté et d’un manque de connaissance sur les réels enjeux de cette plante aux vertus multiples. Heureusement, même si le chanvre indien a encore du chemin à faire pour s’adapter aux mœurs en France, des pas de géants se font du côté des amis de la « weed ».
En particulier, au haschich illégal s’oppose aujourd’hui la beuh que l’on dit légale. Si le premier consiste en la forme au taux de THC (l’agent psychotrope de la beuh) élevé, il y a un second type de beuh, considéré comme moins psychotrope. Il s’agit d’une version travaillée du cannabis, où l’on ne retrouve que 0,2 % de THC au maximum, et une grande dose de cannabidiol ou CBD (le principal actif aux effets thérapeutiques). Autrement dit, pour des « puffs » qui vous élèvent « high », il faudrait être patient !
La légalisation totale de la beuh : est-ce une bonne idée ?
Malgré un lobbying massif, la légalisation du cannabis et encore moins de la beuh, est à un stade embryonnaire. En dehors de la loi et du gouvernement, du moins une partie, l’on attend aussi une libération totale des mœurs. Effectivement, même si la beuh est l’un des produits psychotropes les plus consommés en France, sa libéralisation peut aussi se heurter à une frange populaire plus ou moins importante, qui est contre.
Sinon, on peut à raison, se douter des avantages d’une levée de la prohibition. Par exemple, on attribue encore à la beuh l’origine de nombreux accidents, il y a encore peu d’études sur les effets positifs sur la santé, etc. Mais en somme, les hésitations sont plutôt causées par le fait que l’interdit a duré trop longtemps. La légalisation de la beuh peut pourtant ouvrir à de nombreux avantages. Notamment, outre une utilisation presque exclusive de la CBD, pour soigner différents maux, une libre distribution de la forme supposée stupéfiante coupera court aux trafics clandestins des gangs et de la mafia. Rappelons que comme problèmes pouvant être résolus par le CBD, il y a le stress, l’anxiété, les troubles du sommeil, etc.
Peut-on envisager un usage raisonnable et libre de la beuh ?
Avec un taux réduit de THC, le cannabis ou un dérivé est dépouillé de la propriété psychotrope. De ce fait, on peut arriver à réduire au minimum ou même à éliminer tous les effets néfastes ; notamment de ceux qui impactent sur la santé mentale (dépendance, trouble de la réflexion …) et physique (fatigue, cancer …). Et avec de la beuh à fort taux de cannabidiol, on profite sans risque de dépendance des vertus de la plante … Mais dans certains cas, quand on sait consommer avec modération, rien ne vaut la sensation « high » du THC, couplée des vertus thérapeutiques du CBD.
En interdisant la consommation de ce produit, son trafic et sa production, certains pays comme l’Égypte ou la Turquie ont justifié leur position par le fait que le cannabis était une grande « source de débilité humaine ». Ce qui n’est pas totalement faux lorsque les gens (jeunes en particulier) en sont trop dépendants et qu’ils deviennent lunatiques à force de trop en consommer… Mais de fait, tous les stupéfiants produisent cet effet néfaste quand l’usage ou la consommation est abusif.
En conclusion
En somme, sachant que le chanvre indien et ses variantes ont une longue histoire millénaire derrière elles, il ne peut que s’agir d’un ingrédient de base participant au bien-être des humains. Mais d’un autre côté, s’il y a interdit autour de la beuh, c’est qu’il y avait quelque part une ou de multiples raisons pour cela. Dans une perspective de vivre en harmonie avec et en consommant cette plante controversée, il devient de plus en plus urgent d’organiser des concertations multipartites … de créer une occasion pour réfléchir sur une issue. D’autant plus que par rapport aux autres stupéfiants, dont l’héroïne, le cannabis se trouve d’après des études au 19ème rang en termes de dangerosité. De plus, bon nombre de chercheurs ne le considèrent pas comme une drogue « dure » dans la mesure où aucune overdose, aucune mort ne sont pas encore inscrites à son actif.
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