La « marche mondiale pour le cannabis » organisée au mois de mai de chaque année un peu partout sur le globe témoigne d’un engouement planétaire pour cette denrée millénaire. Un vrai lobby au sein même des cercles dirigeants fait avancer les choses, mais au millimètre. Les weed shop ne cessent pourtant pas de croitre en nombre dans l’Hexagone. Pourquoi et comment cela se fait-il ?
Qu’est-ce qu’une weed shop ?
Il s’agit littéralement d’une boutique de l’herbe. Une question se pose alors. Cette appellation cache-t-elle une velléité de démocratiser le cannabis à outrance, en prenant le nom de sa forme la plus réprimée ? En tout cas, une weed shop, c’est un magasin qui commercialise du cannabis dans toutes ses formes, mais en toute légalité.
Dans quelle mesure, cette boutique est-elle légale en France ?
Si l’on se réfère au Code pénal dans ses articles à propos des stupéfiants et aux législations européennes qui classent la weed parmi les psychotropes interdits, on ne devrait même pas parler d’une weed shop ! D’office, on considère que toutes les variétés de chanvre indien et de leurs dérivés contiennent des substances psychoactives, notamment du THC.
Mais en identifiant cette molécule « néfaste » et en établissant que la production et l’usage du chanvre avec un taux supérieur à 0,2 % de THC sont interdits, les lois européennes ont créé un certain flou juridique. Ce qui donne lieu à un fourmillement de weed shops. Celle-ci sont « tacitement » légales, puisqu’elles ne vendent que des produits avec un taux de THC inférieur. À noter en passant que le législateur européen entend par cannabis légal, le chanvre industriel utilisé en textile !
Que vend-on dans une weed shop ?
Pour être autorisée à ouvrir et à commercialiser du chanvre indien, une weed shop doit se conformer aux lois et aux réglementations en matière de commerce, mais surtout en ce qui concerne ses produits. Pour l’heure, n’est « implicitement » autorisé à la vente que le produit ou le dérivé à base de chanvre ne contenant qu’un taux de THC réduit à moins de 0,2 %. Mais à quoi servirait du cannabis sans THC ?
Pour être légale et fournir du cannabis comme l’attend les consommateurs, les weed shops se tournent principalement vers l’autre molécule star qui est le cannabidiol ou CBD. Celui-ci produit les effets relaxants et positifs issus du cannabis. De ce fait, toutes les formules vendues en weed shop de nos jours sont conçues presque sans THC et avec une quantité abondante, mais variable de CBD. Ce sont par exemple, le wax de cannabis CBD, l’huile de chanvre indien légal, etc.
Une charte qualité pour une weed shop : est-ce que ça existe ?
Il n’existe donc pas de lois qui interdisent l’ouverture d’une weed shop dans son acception légale, ni même d’un grossiste en la matière. Mais vraisemblablement, il n’y a pas non plus de réglementations spécifiques entourant la création d’une telle boutique en France. Pour autant, rien ne laisse/ou tout laisse penser qu’ouvrir dans le pays, une weed shop ou une coffee shop, où le cannabis est plus libre, est aussi simple qu’ouvrir un salon de thé. Mais le suivi rigoureux des procédures et des formalités pour l’ouverture d’une entreprise au statut juridique précis donne lieu à la création d’une telle boutique.
Pour ce qui est d’une labélisation du secteur ou d’un cadre interne au marché entier, la démarche semble encore être floue au côté des professionnels. Mais en principe, une weed shop se doit de recourir aux mêmes moyens qu’une boutique régulière dans la conception qualitative et le contrôle qualité de ses articles. Force est donc de reconnaitre qu’il faut aux consommateurs bien étudier le weed shop qu’ils ont en face d’eux, avant de s’y fournir en bon weed CBD.
Une boutique étrangère ou française ?
S’il semble raisonnable de se fournir en weed bien française, non seulement pour la régularité que pour s’assurer de la qualité du produit, cela n’empêche de réfléchir à une commande chez une boutique étrangère. Actuellement, il existe effectivement de nombreuses enseignes européennes qui s’installent en France. Elles se conforment tout à fait aux législations françaises et européennes en la matière, et dont un bon nombre d’entre elles devrait répondre aux exigences et aux besoins des habitués du cannabis en France.
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