Consommer du cannabis : illégal, mais légitime ?
Chez les contemporains du cannabis récréatif ou chanvres indiens pour les scientifiques, on attribue à ce dernier divers vocables une fois qu’il est récolté et préparé pour la consommation. Citons entre autres la marijuana, le haschich, le colombien …, et puis le shit, l’herbe, le joint, le pétard … Cela témoigne d’un ancrage particulier de ce produit, dans les mœurs et les pratiques de toujours.
Car la consommation de cette plante est millénaire, sachant qu’elle aurait été utilisée dès le néolithique (et 500 ans avant notre ère, en Chine, pour sa vertu psychotrope !). Aujourd’hui, les débats tournent autant autour des avantages que des inconvénients de sa consommation. Que faut-il croire ?
Le cannabis : ce qu’en dit la science
Les scientifiques s’accordent à dire que le chanvre indien (pour la plupart) ou cannabis en latin, est une plante qui contient plusieurs centaines de substances chimiques. Parmi elles, seulement quelques-unes ont fait l’objet d’études approfondies, ouvrant à diverses conclusions encore au stade de vérifications. En parallèle, les connaissances autour de la réceptivité de l’homme face aux substances psychotropes ont évolué. Dans ces cadres de recherche, il faut donc noter 2 choses :
- L’homme possède naturellement des récepteurs de cannabis.
- Les scientifiques ont principalement isolé deux substances chimiques qui activent ou interagissent avec ces récepteurs naturels de l’homme. Il s’agit des deux cannabinoïdes appelés THC ou tétrahydrocannabinol et du CBD ou cannabidïol.
À la différence du THC qui est psychotrope, le CBD n’apporte pas d’effet d’altération de la perception. Il ne provoque pas non plus de dépendance. Alors, peut-on en consommer sans risque ?
Le fait de fumer du cannabis est illégal, mais pas seulement !
Il est à noter qu’en terme de consommation du cannabis, le fumer reste la méthode la plus populaire, même si on peut le prendre dans des pipes, par vaporisation, sous forme de gâteaux, etc.
Or, la loi est encore intransigeante en France en ce qui concerne l’usage non médical du cannabis, particulièrement de ses dérivés facteurs de « High ! ». La possession, le transport et la consommation de chanvre indien ou de ses dérivés font encourir des amendes de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros, en plus d’une peine d’emprisonnement. L’Hexagone reste l’un des pays d’Europe les plus rigides dans la répression du trafic et de la vente de haschich.
Mais outre cet aspect légal, le cannabis ouvre à divers dangers si on le consomme mal et à outrance. Car comme toute substance à effet psychotrope, il possède des matières qui affectent le fonctionnement du cerveau. D’ailleurs, étant cultivées de manière sélective, c’est-à-dire pour optimiser les effets, les variétés de plantes de cannabis ont davantage d’effets pouvant être nocifs : troubles de mémoire, addiction, etc. Par ailleurs, certaines études démontrent que prendre un seul joint équivaut à fumer jusqu’à 5 cigarettes de suite (donc plus de goudron et de gaz carbonique). On peut aussi se poser des questions sur les effets cancérigènes ou les conséquences sur les poumons…
Peut-on croire néanmoins que ces côtés négatifs du Hasich, de l’huile de cannabis ou du AK-47 puissent être dépassés par ses effets bénéfiques ?
La consommation du cannabis a peut-être plus de bien que de mal
Une bonne partie du milieu médical reconnait plusieurs bienfaits au cannabis et de ses dérivés. Il s’agit avant tout d’une base médicamenteuse contre la douleur (antalgique), utilisée principalement contre certaines formes de rhumatisme. Fumer du Haschich ou inhaler de l’huile de cannabis est largement connu pour son effet « High », favorisant une réduction significative des états dépressifs. Les aficionados de la beuh reconnaitront aussi sans doute qu’une séance de joints donne un gros coup de fouet à leur appétit… Dans la plupart des cas, ces effets bénéfiques du haschich sont issus du cannabidiol ou CBD, le second cannabinoïde que contiennent à profusion les plantes de cannabis sativa.
THC responsable de l’effet « planant »
Comme on a dit plus haut, il existe chez l’homme un réseau de récepteurs cannabinoïdes innés dont la plupart sont contrôlés par le système nerveux central et le cerveau. Or, selon les recherches, étant de structures moléculaires presque similaires, le THC arrive aisément à se lier à ces récepteurs naturels. Ce qui explique les effets psychotiques marquants provoqués par le cannabis à niveau de THC élevé, mais aussi les effets néfastes sur les adolescents dont le cerveau est encore en développement.
Sur le plan thérapeutique, le THC est recommandé comme traitement de dernier ressort (antidouleurs pour cancéreux, susciter l’appétit chez les sidatiques…).
En somme, le cannabis à THC fort est plutôt destiné au marché récréatif.
CBD : principale source de bienfaits
Comme mentionné supra, le CDB est connu comme être l’antagoniste du THC.
Généralement, on préconise médicalement du dérivé de cannabis avec un taux de CBD élevé, pour éviter les effets psychotropes et pour bénéficier de tous les bienfaits. Il s’agit entre autres de la réduction de l’anxiété et des problèmes de sommeil, de l’atténuation des crises épileptiques, de la lutte contre certaines maladies de peau ou le diabète … Mais encore, on attribue au CBD une vertu contre l’addiction à l’alcool !
Actuellement, le monde médical se penche de plus en plus sur l’extraction et l’isolation du THC et du CBD, puis la conception de solutions médicamenteuses à base de ces deux éléments. En effet avec un ratio à CBD élevé et THC faible, le résultat du traitement s’avère être plus efficace.
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